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du 22 au 25 mai 2014 (semaine 21)
 

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25 mai 2014 -
LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 325, DANS LA BASILIQUE DE LA RÉSURRECTION

C'est un fait tout à fait nouveau qui se déroulera au lieu même de la Résurrection, où prieront le Pape, le patriarche oecuménique et les chefs des autres Églises chrétiennes. La dernière fois, c'était au concile de Nicée en 325.....

Cette rencontre n'est pas que la célébration d'un cinquantenaire. Ce n'est pas qu'un changement de
lieu, car le Pape, le patriarche et les chefs des autres Églises de Jérusalem,
il y a cinquante ans, le patriarche et le Pape se rencontraient dans ce qui est la résidence de la délégation apostolique à Jérusalem, sur le Mont des Oliviers, c’est-à-dire dans un endroit de représentation diplomatique.

Cette fois-ci, le Pape et le patriarche se rencontreront dans un lieu symbolique, au lieu de la Résurrection centre même de la chrétienté, devant le Saint-Sépulcre, et ils y prieront ensemble.

La priorité de ce voyage de l'évêque de Rome, c'est l’œcuménisme et la rencontre dans la prière avec les autres frères chrétiens. Ce qui est significatif, c’est que cette rencontre se passera non pas tant avec des paroles que comme une occasion de prier ensemble, dans ce lieu qui, pour les chrétiens, n’est pas une tombe vide mais le lieu de la résurrection de Jésus-Christ.

Le donné historique de ce pèlerinage est le fait que, à ce jour, tous les représentants de toutes les Églises y ont adhéré, sauf le patriarcat de l'Église orthodoxe russe, qui reste en retrait.

Les communautés chrétiennes de Jérusalem sont nombreuses et elles y ont toutes leur résidence : outre la communauté catholique et les communautés orthodoxes, il ne faut pas oublier les Églises « non chalcédoniennes », les Coptes, les Éthiopiens, les Arméniens., les Anglicans, les Luthériens....

Elles souvent hétérogènes mais, il faut le dire aussi , elles coexistent. Il est vrai que beaucoup de choses peuvent susciter diverses impressions ou scandaliser les pèlerins occidentaux, comme les attributions des chapelles de la basilique, mais toutes les communautés vivent ensemble, se rencontrent et même officient ensemble. Elles sont toutes présentes depuis toujours dans ce contexte.

Ce ne sera donc pas qu'un dialogue à deux, mais avec toutes les composantes chrétiennes qui n’ont donc jamais quitté Jérusalem.

C’est aussi la première fois dans l’histoire, depuis l’époque de Constantin, et donc du Concile de 325, qu'elles seront unies dans la prière, même si elles se sont détachées les unes des autres au lendemain des premiers conciles.

N’oublions pas que c’est en 325 que fut inaugurée la grande construction constantinienne autour du Saint-Sépulcre et, déjà à cette occasion, le Concile fut une rencontre que nous pourrions définir aujourd’hui comme "œcuménique", ou encore de réconciliation avec la principale hérésie de l’époque, l’arianisme.

Cette année-là, en effet, le prêtre Arius fut invité à Jérusalem et c’est là qu’il a été ré-accueilli au sein de la communauté chrétienne. Le paradoxe du Saint-Sépulcre en 2014 est aussi celui-ci : être ensemble en maintenant toutes les divisions et tous les écarts, parfois en s’opposant de façon très vive, pour un mètre carré dans la basilique.

C'est est un symbole de la coexistence, aussi précaire que miraculeuse, des différentes Églises chrétiennes dans la Ville sainte: quel sera à l'avenir l'état des relations œcuméniques après ce temps de communion et de prière dans ce lieu saint? (source : FPIC.)

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